Conclave des retraites: les socialistes se sentent "trahis" par Bayrou et envisagent une censure

En parallèle des discussions entre partenaires sociaux dans le conclave des retraites, c'est aussi le retour du volet politique. À l'hiver, les socialistes avaient renoncé à censurer le gouvernement de François Bayrou, en l'échange justement de ce conclave qui devait notamment discuter "sans tabou" de l'âge de départ en retraite avant de revenir au Parlement.
Mais aujourd'hui, aucun retour à la retraite à 62 ans n'est en vue. Les socialistes se disent "trahis" et se remettent de nouveau à menacer le Premier ministre et son gouvernement d'une censure.
"Il faut aller vite", poussent les socialistes décidés à ne plus laisser de sursis à François Bayrou.
"Il serait préférable d'avoir un gouvernement neuf pour la rentrée", plaide un député influent.
Les élus PS disent être "trahis" par le locataire de Matignon. À l'hiver, il s'était engagé, par écrit, à la tenue d'un débat sur les retraites à l'Assemblée dans la foulée du conclave. Mardi, dans l'hémicycle, il n'était plus aussi formel."Il réécrit ses engagements" rage un député.
Parmi les plus offensifs, le patron du parti, Olivier Faure. Selon nos informations, il a longuement plaidé en réunion de groupe pour une censure avant même de commencer l'examen du budget. Mais cela reste pour l'heure une menace. La motion n'est pas encore déposée. Avec le risque que ce soit un pétard mouillé, car pour le moment, le RN, dont les voix sont essentielles ne veut pas renverser François Bayrou.
RMC